A la rencontre d'Ameylia SAAD WU, soprano et harpiste

Ameylia Saad Baalbeck

Ameylia Saad Wu,  jeune libanaise soprano et harpiste, lauréate de prix d’interprétation et compositrice de son répertoire voix et harpe celtique, se produit dans de nombreux festivals et événements culturels en Europe.  Elle parle souvent de son attachement au Liban et à la région marseillaise. Avant de la découvrir sur scéne, elle nous accorde un petit moment privilégié. Ses dates de tournée : Au Liban le 24 mai à Kaslik, le 26 mai à Baalbeck et le 27 mai Zahlé En France : le 3 juin à Fontblanche à Vitrolles et 18 et 19 juin au Cloître des Oblats à Aix en Provence Ameylia Saad Wu, jeune artiste métisse de père libanais et de mère chinoise, a grandi à l’île de La Réunion. Toute enfant encore, elle est émerveillée par le personnage mythique de la Petite Sirène. Elle choisit de chanter et d’apprendre à jouer de la harpe afin de mieux ressembler à son idole. Pour réaliser ce rêve, elle s’installe et poursuit ses études dans la région du PACA. Devenue soprano et harpiste, lauréate de prix d’interprétation et compositrice de son répertoire voix et harpe celtique, Ameylia se produit dans de nombreux festivals et événements culturels en Europe. Mais elle parle souvent de son attachement au Liban et à la région marseillaise, lieux aimés qui ont influencé sa vie et son parcours artistique. ML : Ameylia, quels sont vos liens avec Marseille ? ASW : Je vis dans la région de Marseille depuis mon arrivée en France en 1999. J’y ai étudié et je m’y suis fait beaucoup d’amis. J’ai eu le coup de foudre pour cette région depuis mes 10 ans : pour l’histoire, après un court séjour passé à Marseille, mes parents m’avaient montré des photos de la région. Immédiatement, je me suis juré d’y faire mes études supérieures. Par hasard ou par chance, mes inscriptions à l’université et au conservatoire de musique m’ont emmenée dans la région du PACA. Ainsi j’ai quitté l’île de La Réunion et je suis venue m’installer à Aix-en-Provence. J’ai suivi des cours de musicologie à l’université, de classe de harpe classique et de chant lyrique au Conservatoire Darius Milhaud. Plus tard, j’ai pu compléter ma formation à Marseille au Conservatoire National Pierre Barbizet, en classes de harpe celtique et de perfectionnement de chant lyrique. Ma meilleure pensée se tourne vers les professeurs et les directeurs de conservatoire. Grâce à leur aide et leurs encouragements, j’ai pu garder ma bivalence artistique qui a abou-ti à mes premières scènes dans les festivals et aux manifestations culturelles de la région. ML : Connaissez-vous bien le Liban ? ASW : La première fois que j’y suis allée, c’était en 1992. Le Liban venait à peine de renaître de ses cendres après « la guerre de Quinze Ans », une guerre intercommunautaire qui l’a ravagé et fait plus de cent cinquante mille morts. A l’époque j’étais petite, mais je comprenais déjà que, malgré les horreurs de la destruction, les immeubles-gruyères, la souffrance et la misère, les Libanais, toutes confessions confondues, n’avaient rien perdu de leur dignité, de leur gentillesse et de leur générosité. Dans les moments intenses où j’ai fait la connaissance de la famille de mon père, pour la première fois, je me suis sentie fille d’est et d’ouest. Cet attachement naturel m’a poussée à y retourner quatre fois, depuis, pour retrouver les mêmes endroits avec de nouvelles impressions. Baalbek, Anjar, Jiita, les cèdres du Barouk et de Bécharré, les vallées de Kadisha et de Doueir,… tant et tant de souvenirs lumineux que je redécouvrais toujours avec autant d’empressement et de joie. ML : Les Libanais connaissent-ils votre travail ? ASW : J’ai longtemps souhaité présenter ma musique au Liban. Ce rêve va se concrétiser très prochainement. Je suis invitée à tenir une conférence-concert au département de musicologie de l’Université du Saint-Esprit de Kaslik à Usek le 24 Mai et à me produire aux Centres Culturels Français de Baalbeck puis Zahlé les 26 et 27 Mai. J’espère que ce sera une grande découverte, surtout pour les habitants de Zahlé puisque c’est la première fois que le comité organise un concert de harpe dans cette ville. Je suis très heureuse et flattée qu’ils aient pensé à moi ! ML : Avez-vous des projets concernant vos deux pays ? ASW : Prochainement, je vais jouer dans la région PACA au festival des Jeunes Talents de la musique classique du Domaine de Fontblanche de Vitrolles ainsi qu’aux Flâneries d’art dans les jardins aixois. J’ai aussi différents projets musicaux et concerts dans d’autres régions. Plus tard, j’espère pouvoir rejouer au Liban et collaborer avec les musiciens et les artistes du pays. ML : Vos deux pays ont-ils influencé votre musique ? ASW : Ayant étudié en France, j’ai reçu une formation musicale et une écoute approfondie de la musique savante européenne. J’aime également la musique libanaise que j’écoute depuis l’enfance sur le magnétophone de mon père. Dans mon prochain album solo voix et harpe celtique, je prépare des thèmes orientaux chantés en… français. Je me reproche souvent de connaître le Liban sous plusieurs angles à part celui de la langue ! Je ne devrais pas écorcher la langue libanaise par un accent mal roulé… web : www.ameylia-saad-wu.com
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