En décembre à Marseille

Jeudi 4 décembre 2014 à 19h
Rencontre au MuCEM avec Elias Khoury

Écrivain engagé, directeur pendant plus de 20 années du supplément littéraire du quotidien libanais An Nahar et rédacteur en chef de l’édition arabe de la Revue d’Études palestiniennes.

Infos : http://www.mucem.org/fr/node/1774

**********************************************

Mardi 9 décembre 2014 à 19h30 au cinéma Les Variétés
Route 60 du réalisateur palestinien Alaa Ashkar

La Route 60 traverse du Nord au Sud la partie de la Palestine située en Cisjordanie. Originaire de la région de Nazareth, son réalisateur Alaa Ashkar filme les Palestiniens sous occupation et renoue avec la mémoire de son peuple, lui qui avait reçu l’enseignement de l’histoire dans le système scolaire israélien. Un film qui évoque la situation du peuple palestinien et la beauté des paysages de Palestine, en version originale arabe sous-titrée en français.

Séance programmée à l’initiative de l’Association Palestine 13 et en collaboration avec l’association Aflam, en présence du réalisateur.

Image extraite de la présentation du film

"Mon identité palestinienne a été distordue pendant toute ma jeunesse par les pressions de la société israélienne. Durant des années, et par bien des aspects, la politique de peur de l’État d’Israël a façonné ma conception de la réalité des Territoires Occupés.

Être arabe, palestinien et catholique, vivant dans un milieu arabe conservateur, parmi une majorité de Juifs à la culture très libérale, en Israël, a provoqué en moi de nombreux contrastes.

Alaa Ashkar - Photo : DDM C.C

À l’âge de 22 ans, je décidais de voyager à l’étranger, histoire de trouver la paix de l’esprit, loin des pressions de la société israélienne. Sur les dix dernières années, j’ai vécu dans pas moins de 12 villes différentes, situées dans 6 pays différents, en Europe, en Amérique, et sur le pourtour méditerranéen, cherchant à résoudre les contradictions de mon histoire personnelle.

Au fil de ces expériences, j’ai éprouvé plusieurs dimensions de moi-même, à travers d’enrichissants échanges avec des cultures diverses. Paradoxalement - ou non, je me suis davantage approché de ma propre identité palestinienne à l’étranger, en dehors de la Bulle Israélienne.

Je décidais alors, quand la chance m’en fut donnée en 2010, de dépasser mes propres barrières de peur, de vivre en Cisjordanie, d’y respirer, et éprouver pour la première fois l’expérience pure du Palestinien. J’ai longuement voyagé sur la route 60 - la route principale qui traverse, du nord au sud, la Cisjordanie - et j’y ai ressenti d’intenses émotions, découvrant, avec beaucoup de curiosité, des situations totalement absurdes, des contradictions socioculturelles, et de magnifiques paysages brisés par les plans « d’urbanisme » israéliens... et cela toujours en émerveillement, toujours en questionnement, et toujours en confrontant mon imaginaire à la réalité du présent.

À travers des rencontres privilégiées avec des lieux et des Palestiniens ordinaires, je traite de la question des barrières psychologiques causées par de pesantes réalités, et je médite sur leurs conséquences sur l’être humain - où qu’il se trouve. Ainsi, les barrières et check-points en Cisjordanie deviennent-ils la métaphore de toute aliénation psychologique."

This entry was posted in Cinéma, Palestine et monde arabe, Évènements and tagged . Bookmark the permalink.

Comments are closed.