"Liban, des guerres et des hommes"

Film documentaire en trois parties, réalisé par Frédéric Laffont, à voir sur France 5 (à 22h00) :

1975-1982 : dimanche 27 janvier
1982-1990 : dimanche 3 février
1990-2012 : dimanche 10 février

Le conflit libanais a débuté en avril 1975, il y a presque quarante ans. Pourtant, toute l'histoire de cette guerre reste encore à raconter. Ce document se plonge dans le récit de ce conflit, avec comme fil rouge le peuple dans la guerre, son urgence de vivre, ses souffrances et ses rêves, son enracinement dans la terre. Les « sans-voix » du Liban entremêlent leurs récits pour raconter l'Histoire à hauteur d'homme. Ils s'expriment à la première personne, ne parlant pas pour un groupe religieux, un camp ou un parti, mais pour eux-mêmes. Le film s'attache à faire cohabiter des points de vue divergents : on y parle ainsi de la mort, de la perte, de la douleur, mais on y rit aussi, on y crée et on y aime.

Les trois épisodes (Source : site France 5)

Épisode 1 - 1975-1982
Dans ce premier épisode, les Libanais rappellent comment des hommes et des femmes ordinaires prennent les armes. Pour certains, la guerre est un passage à l’âge adulte, presque un jeu. Elle semble alors être la solution aux problèmes du pays. Très vite, deux camps s’opposent : une ligne de démarcation coupe Beyrouth en deux secteurs. Les francs-tireurs prennent position. C’est le temps des barrages, des disparitions et des premiers massacres. Au fil des années, la haine et la peur grandissent. Les alliances se font et se défont. Syriens et Israéliens envahissent le Liban. On aménage la vie quotidienne comme on peut, on vit avec la mort et on finit par s’inquiéter quand c’est calme.

Épisode 2 - 1982-1990
Les Libanais reviennent sur l’embrasement général du pays. La ville de Beyrouth est envahie par les soldats israéliens. Assassinat du président Bachir Gemayel, massacre des Palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila… Les alliances du passé explosent comme les voitures piégées. Premiers otages occidentaux, la communauté internationale se retire. Après avoir tiré sur celui d’en face, on tire sur le voisin de sa rue, puis sur celui de son immeuble. On tire enfin sur son frère. « L’arme n’est plus un outil, elle devient mon cerveau. » Le chaos touche toutes les communautés qui s’entre-déchirent. « Ce n’est plus une guerre, mais un vaste crime. » Premiers accords de paix, par épuisement. Le pays est en ruine.

Épisode 3 - 1990-2012
Dans ce dernier épisode, les Libanais racontent la reconstruction de Beyrouth en rasant le passé. Pas de manuel scolaire pour raconter l’histoire. Les pierres reçoivent plus d’attention que les êtres. Des guerres encore. Fin des occupations israélienne (2000) et syrienne (2005). Assassinat de Rafic Hariri. D’autres lignes de démarcation, invisibles, séparent encore les Libanais. Crainte d’une reprise de la guerre. Printemps arabe, révolution en Syrie, « le Liban est au cœur du volcan ». Des ex-combattants de différentes confessions disent non aux armes et oui au dialogue. ­S’esquisse enfin la nécessité vitale de vivre avec l’autre.

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